La Faufilée, ou l'art de se tricoter la vie

Théâtre -  50 min – à partir de 6 ans

La FAUFILEE a été jouée en version "performance participative" de 35 minutes : nous cherchons un accueil en résidence pour développer le spectacle dan sa version pour salle équipée !


Bâtisseur et habitant, chacun vaque, affairé à faire l’expérience du monde.  Mais entre “fabriquer le monde” et « être au monde » il y a deux façons de vivre l’espace qui se rejoignent dans la nécessité première, animale, de le remodeler pour se rassembler dedans et délimiter le dehors : espace-hutte, espace-cabane, espace-nid,, espace du cocon, espace des bras...
Habitats premiers. Le lieu matriciel où nous résidâmes neuf mois. L’œuf, le terrier, la remise, le nid… » Michel Serres, HABITER.

Le plasticien, à l'instar d'animaux architectes - castor, oiseau jardinier ou tisserin - lui bâtit une maison, patiemment, silencieusement. Il lui tisse une toile qui la protège, qui comble ses espaces intérieurs et la contient… qui l’empêche aussi et menace de l’enfermer.
Dans un texte simple et quotidien, la comédienne raconte ce lieu, cette maison qu’elle a choisie d'instinct, qu’elle apprend à habiter jour après jour, qu’elle habille de couleurs, qui la protège et parfois aussi ne la laisse plus sortir. Elle “habite “ cette maison par son corps, ses mouvements, sa voix.


Que se passe-t-il quand chacun, bâtisseur et habitant, ainsi occupé à sa tâche, vient modifier et envahir l’espace de l’autre ?  


Tous deux, à travers leurs explorations, font l'expérience des mots « bâtir » et « habiter ».
BÂTIR au sens couturier du terme, “assembler avec un fil », ici des fils de laine qui créent et modifient l’espace dans toutes ses directions et tissent un labyrinthe de cellules et de passages.
HABITER c'est “occuper habituellement” : à travers un dispositif simple qui met en jeu la répétition de gestes quotidiens pour s’approprier l’espace. C'est aussi “hanter“ : nous abordons la question des ombres... Comment notre héritage s'inscrit-il dans le lieu que nous occupons ? Laisserons-nous une trace de notre passage ?


« … Habiter, ce verbe dit deux choses en somme : le paradis charnel et l’expulsion brute de l’Éden. Méditer sur habiter passe par trois prépositions, je veux dire trois positions ou thèses, trois habitats ou lieux d’origine: dans, hors et par, l’intérieur, l’extérieur et le passage à travers un seuil.”  Michel Serres, HABITER 

Texte et jeu : Anne huonnic

Bâ-tissage : Jean Becette

Création son et lumière : Ludo Cocoual

Le dossier du spectacle :

TOUTES NOS PHOTOS DANS LA "GALERIE" !

La faufilée - spectacle de la Cheap Cie_compressed.pdf