LA FAUFILEE, OU L'ART DE SE TRICOTER LA VIE !

LE DOSSIER TRES COMPLET DU SPECTACLE : Dossier Spectacle La Faufilée - Cheap Cie - mars 2024_compressed (2).pdf

TOUTES NOS PHOTOS (versions intérieure et extérieure) DANS LA "GALERIE" !


C'est l'histoire d'une femme dans une maison... 

Dans un texte poétique et quotidien, la comédienne raconte ce lieu, cette maison qu’elle a choisie d'instinct, qu’elle décore, qu'elle apprivoise jour après jour et qui la protège. Elle  occupe cette construction par son corps et sa voix. 

L'homme est là aussi, dans la maison... 

Patiemment, silencieusement, il lui tisse une toile de fils de laine qui comble ses espaces intérieurs et la contient… qui l’entrave aussi et menace de l’enfermer.  Il bâtit et elle habite, tels des animaux architectes, castor, araignée ou oiseau de paradis.... 

Que se passera-t-il quand chacun, ainsi occupé à sa tâche, viendra modifier l’espace de l’autre ?   

GENESE

"Je suis partie d'une histoire de ma grand-mère (qui a installé le chauffage central grâce à ses compétences en tricot !) pour interroger la notion d'habitat avec Jean Becette, plasticien, et travailler à la construction d'espaces de laine. Je me suis également inspirée d'écrits comme Habiter de Michel Serres et Habiter en oiseau de Vinciane Despret et plus largement d'habitats animaux. "

                                                                                                                                                           Anne Huonnic



PARTIS PRIS DE CREATION

Les deux personnages (et les deux artistes), à travers leurs explorations, font l'expérience des mots « bâtir » et « habiter ».
BÂTIR au sens couturier du terme, “assembler avec un fil », ici des fils de laine qui créent et modifient l’espace dans toutes ses directions et tissent un labyrinthe de cellules et de passages.
HABITER ou “occuper habituellement” : à travers un dispositif simple qui met en jeu la répétition de gestes quotidiens pour s’approprier l’espace. 

C'est aussi “hanter“ : nous abordons la question des ombres... Comment notre héritage s'inscrit-il dans le lieu que nous occupons ? Laisserons-nous une trace de notre passage ?

Ce spectacle mêlant travail plastique, danse, théâtre, chant et univers sonore vient questionner notre « habitat » avec humour et piquant.

« … Habiter, ce verbe dit deux choses en somme : le paradis charnel et l’expulsion brute de l’Éden. Méditer sur habiter passe par trois prépositions, je veux dire trois positions ou thèses, trois habitats ou lieux d’origine: dans, hors et par, l’intérieur, l’extérieur et le passage à travers un seuil.”  Michel Serres, HABITER