Né à Lyon en 1957, Jean Becette, passe ensuite son enfance dans la ville de Kampot et de Pnohm-Penh au Cambodge. Il revient vivre en Provence pendant quelques années, et puis à dix-sept ans quitte la France, seul, pour les Etats-Unis d’Amérique où il va travailler et se payer des études d’artiste plasticien.
Diplomé de l’Atlanta School of the Arts il suit le mouvement d’artistes des années 1970, il se passionne pour la musique punk, il travaille aussi bien comme cuisinier que sur les routes mais surtout, il peint. Il puise son regard particulier sur le monde dans une Amérique changeante: le mouvement féministe et “The Men’s Movement”. Sur de grands formats, il s’exprime sur la civilisation et l’inconscient collectif et laisse son empreinte primitive, la marque distinctive des gestes d’un homme curieux, libre, mais toujours d’ailleurs. Il expose le changement social, le malaise culturel général, et la recherche de sens, dans les décennies qui se suivent.
Il s’exprime en utilisant divers médiums, avec, cependant, une préférence pour la peinture. La qualité photo-négatif de ses toiles est un rappel à une mémoire profonde et enfuie qui trace une superposition de lieux, de cultures, de pays, d’expériences humaines, aux contours fous et érodés. Ses premières influences: Marc Rothko, Joan Mitchell, Nancy Spero, Anselm Keifer sont pratiquement tous nés de l’immigration. Il expose à New York, et en Europe. Jean Becette sera professeur d’arts plastique dans l’Etat Américain de New Jersey pendant dix huit ans.
De retour en France en 2008 après trente cinq ans aux États-Unis, Jean Becette retrouve les ombres cachées de son enfance. En 2012 il se trouve en Bretagne où il est inspiré par la luminosité et le paysage changeant. Ses peintures se détachent de l’être humain et s’inspirent de la nature dans son nouvel environnement.